C’est quoi ce test ?

Votre échantillon va servir à réaliser un test PCR. C’est une technique qui permet de vérifier si un morceau précis d’une séquence génétique s’y trouve. Par exemple, on peut chercher un bout de votre ADN ou de celui d’un virus. Pour le rendre détectable, on le duplique un très grand nombre de fois.

PCR signifie “Polymerase Chain Reaction” ou “amplification en chaîne par polymérase”. C’est une technique qui existe depuis le début des années 80 et qui permet entre autres de détecter les marqueurs de nombreuses maladies.

Comment ça marche ?

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D’abord, il faut isoler l’ADN. On ajoute différents produits dans l’échantillon, qui permettent de briser les membranes des cellules et de désactiver les enzymes qui pourraient endommager l’ADN. Il se retrouve alors flottant librement au milieu d’un tas de débris cellulaires.

Ensuite, on filtre l’échantillon pour récupérer l’ADN : c’est l’extraction. Cette étape est encore souvent réalisée à la main, et ça prend du temps !

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Comme l’objectif est de dupliquer l’ADN, on lui fournit tout le matériel nécessaire pour se re-fabriquer : les nucléotides A, T, C et G (les pièces de base qui constituent l’ADN), une enzyme qui va réaliser l’assemblage, et des amorces, qui vont servir de guide à l’enzyme.

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Lorsqu’on chauffe ce mélange, les deux brins de l’ADN se séparent. Chacun est une version complémentaire de l’autre. C’est l’étape de la dénaturation.

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On baisse la température : les amorces viennent se fixer à un endroit très précisément choisi de l’ADN. C’est ce qui permet d’être sûr que l’on duplique uniquement le morceau d’ADN que l’on cherche. C’est l’hybridation.

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L’enzyme prend l’amorce comme repère et se met au travail : elle tisse la moitié manquante de l’ADN en assemblant dans le bon ordre les nucléotides correspondants qui passent par là. C’est la polymérisation.

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On répète ensuite ce processus une trentaine de fois : l’ADN se sépare à nouveau, puis chaque moitié manquante est reconstituée par l’enzyme. La quantité d’ADN double donc à chaque cycle !

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Enfin on peut regarder le résultat. Le morceau d’ADN que l’on cherche a été dupliqué tellement de fois qu’il est impossible de le rater pour la machine : le test est positif. Souvent, on lui ajoute une petite lumière fluorescente pour vérifier sa présence par un changement de couleur. 
Si le morceau d’ADN n’était pas présent, rien n’a été dupliqué, et la machine ne trouve rien. Le test est négatif

Et la “RT-PCR” alors ?

Dans le monde du vivant, il existe 2 types de séquences génétiques : l’ADN et l’ARN. Dans certains cas, par exemple le virus du sars-cov2, la séquence génétique que l’on cherche est de type ARN. Mais la méthode PCR ne permet de reconnaître que l’ADN. Il faut donc une étape supplémentaire avant de réaliser la PCR : une protéine va venir traduire l’ARN en ADN. On l’appelle la “Reverse Transcriptase”, d’où le nom RT-PCR.

Voilà, vous savez désormais comment va être traité votre échantillon !